mercredi 20 octobre 2010

LA CIGALE ET TRIC O TRAC














Difficile de tenir un journal au jour le jour. Les horaires sont impitoyables. Mais la frénésie est source d'énergie. Les 8, 9 et 10 le public est là. Mouthoumet, (rétablis-toi vite Jeannot), Laroque, Albières. L'émission de télévision de Vinaver, Aux armes citoyens de Calaferte et Le regard de l'homme sombre de Ignacio Del Moral, trois représentations qui ont reçu un bel accueil du public. Registres différents, actrices et acteurs différents, les formes et mises en scène changent et l'écriture peut dérouler ses chemins, ses va-et-vient, son fleuve rapide ou lent.

Le lundi qui a suivi ce "marathon" le chantier Acteurs a ouvert la porte du chapiteau.
Espace, corps et regards dans l'espace. Quelques mots!

C'est toujours émouvant de participer à l'alchimie du groupe qui se forme. L'intelligance de chacun participe à l'intelligence de ce groupe. De cette belle aventurière dépend la réussite du projet. Confiance, disponibilité, détente, confort, et l'invention est au RV.

Ils sont beaux. Le spectacle a déjà commencé.




Le choix est fait à la fin de la semaine.



Shakespeare: La nuit des Rois.


Le chantier scéno nous a rejoint.


Lectures, analyses, questions, notes, dramaturgie et mouvements.



Qu'est-ce que c'est un personnage de théâtre?


Depuis lundi 18 les lectures ont laissé place aux entrées, aux sorties, aux "portes" qui s'ouvrent et se referment.


Le petit chapiteau monté à l'intérieur du grand prend sa fonction. Il forme ses couloirs, il ouvre les entrées et referme les sorties. Il organise. Samedi, une synthèse avec le Chantier scéno et on passe à la réalisation.


Et par-dessus tout ça, Conduite a créé "La Stupidité".

Quel morceau. Un beau morceau. Mais c'est une autre histoire.


Et dimanche à Talayran, L'émission de télévision ... une bonne représentation, un public populaire venu avec l'envie de parler au spectacle, de lui parler comme au "poste"!
Mais au théâtre, seul le poète répond. Ils ont été surpris, mais agréablement.


A demain.


Et vous que faites-vous? Jean-François, Patchou, John, Mado, Inès, Lalie, Guillaume?
Je vous embrasse.

mercredi 6 octobre 2010

ALICE














Il y a de ces choses qui se créent auxquelles les mots rechignent à donner de l'image. Qu'est-ce qu'on a fait?
C'est quoi cette chose qui prend tant d'espace ou de place et qui se love et s'enroule autour des yeux et du coeur.

Alice a ce goût de l'universelle phrase qui résume une vie.



Une vraie création que le poète a fait naître un jour dans l'âme d'un lecteur.

Un chant parmi les chants. De ceux que tous ceux qui l'entendent diront unanimement "Les mêmes mots". C'est beau.



Oui Alice c'est beau.



Le texte.





Magnifique.





Les acteurs.




Magnifiques.





La lumière.






Magnifique.







La scéno.







Magnifique.






Les costumes.






Magnifiques.






Qu'est-ce que c'est un spectacle réussi? Cette sensation infime d'avoir de façon éphémère atteint l'invisible, l'indicible, l'incroyable. Et qui s'échappe aussitôt.
Cette seconde déjà passée où la communion qui unissait tous les spectateurs, les acteurs, les techniciens, où tous ont respiré à la même allure et soupiré au même instant, quand le noir les engloutit dans le velours du chapiteau.




Oui Alice. La sensation première d'avoir offert une âme à tous ceux qui ne croyaient plus en l'homme.



Du grand théâtre à la hauteur des artistes artisans qui l'ont confectionné avec les mains fines du cosmos et la grandeur d'une humanité qui se regarde à travers ses enfants.

LE BAL







LES REPETITIONS













Toute la semaine précédente fut envahie d'horaires serrés et de séances intenses et pleines de cette anxiété qui annonce les grands moments.

Ne jamais se défaire de cette peur qui soudain envahit l'organisateur l'initiateur d'un évènement,"Comment ça va se passer?"

Conduite Intérieure répétait les premiers pas de "La Stupidité", le soir nous répétions avec Tric O Trac le "Cabaret des Encantaires", les derniers jours, venait s'ajouter pour Conduite les répétitions de "Alice pour le moment" que nous devions jouer dimanche à 17h.



Quand le samedi matin s'est levé sur le village, les habitants et le Conseil Municipal étaient eux enfoncés dans la vigne communale pour y vendanger les grappes du fruit noir et juteux, le raisin.
Tous un peu frénétiques, euphoriques, nous nous sommes retrouvés pour l'apéro de la conférence de presse aux alentours de midi. Les fidèles journalistes sont venus de la grande ville vers la montagne tortueuse et éloignée. Pertinents et attentifs, ils ont su être les témoins rapporteurs de ces évènements reculés certes dans la géographie du département de l'Aude, mais rassembleurs des fidèles spectateurs et pratiquants de théâtre, isolés dans l'année et dans "brousse".



Le soir les représentants de dix communes étaient là avec leur plats, leurs salades leurs desserts, pour faire la fête avec quelques quatre vingt personnes.


Et le spectacle était "bon".

Une bonne énergie a poussé le bateau et les "Encantaires" ont chanté, raconté dans un rythme généreux, sans soupirs, sans défaillances, ces histoires recueillies sur les lèvres des anciens et des habitants de Montjoi.




Puis Le Bal ....







On l'attendait ce bal ......





A demain.

vendredi 1 octobre 2010

PETITE RESPIRATION DU DIMANCHE 26











Privé de connexion pendant quelques jours, voici les images du deuxième jour de montage du chapiteau.



L'ouverture de "Vivons le théâtre est pour le soir du 2 octobre. Le programme de la semaine à venir s'installe entre l'espace de "La Stupidité" de Rafaël Spregelburd et le "Cabaret des Encantaïres". Une remise en espace d'une création réalisée avec la commune de Montjoi grâce aux recherches de quelques habitants et sur la commande du comité des fêtes. Un régal en juin, et l'ouverture sous le véritable signe de "Vivre ensemble", parler de nos vies dans les Corbières, de nos anciens et de nos enfants, de nos histoires vraies ou "presque vraies", et chanter nos chansons.


Une façon de ne pas oublier l'histoire de notre terre, et de lui laisser sa liberté en la laissant adopter elle-même ses habitants. Tout le monde n'y reste pas.


Ca me rappelle l'idée d'une histoire de la terre de l'île des pins. A écrire un jour avec mes chers frères et soeurs kanaks.

Où êtes-vous ma famille. Vous me manquez. Le plancher du chapiteau me renvoie quelquefois des reflets du corail de Kanuméra, mais ... Bonjour Lalie, salut Guillaume. Bisous Patchou, et toi Jean-François. A toi Gilbert, et Roberta. John, comment s'est fini le festival? Et la rentrée? Aude? Pablo, et Inès, Mado Mitch et vous tous?



A demain. Répétitions. Spectacle et public samedi.