mercredi 26 janvier 2011

ALAIN






En 1995, après la dernière création de Conduite qui était une aventure "institutionnelle" (je m'expliquerai), j'ai tourné le dos à certaines pratiques en "vogue" dans le milieu professionnel régional des compagnies, et la barque de la compagnie a fait "toute voile dehors", route vers l'itinérance.




C'est à ce moment-là que nous avons repris contact avec Alain, et conçu en collaboration étroite avec "Le Petit Chantier", atelier de construction alors à Berre-L'étang, notre chapiteau d'intérieur que nous montons toujours aujourd'hui.


En 1995, la compagnie n'avait pas de responsable technique, ni de technicien en général. Patrick Métayer, concevait la lumière, Charles Marty la scénographie, Bernard, et Elsa et Isabelle aux costumes. Je comblais ce vide en chargeant, déchargeant, montant, démontant, et entretenant le véhicule, un vieux Master Renault qui nous a été fidèle jusqu'à l'Iveco que vous connaissez.

En 1998, enfin je prends la décision d'engager, rechercher un vrai directeur technique. Alain quittait la Chimère. Bienvenue Alain.


Depuis ces douze ans déjà, la compagnie s'est transformée autour de cet équipage technique. J'ai adapté mes rêves aux réalités et nous voici donc sur les routes, avec au volant Alain, les caravanes et le chapiteau.


Riche de ces grandes qualités indispensables aux compagnies comme Conduite, Alain peut tout faire ou presque comme on dit. Ingénieux, efficace, bricoleur, inventif, économe, et toujours sur la brèche. Et plus précieux que tout, l'esprit de compagnie - L'ange dont on parle si souvent sans en délivrer une photographie bien nette - . Pour Alain et moi cet esprit est très net, et nous avons le même. Et c'est lui qui nous guide.


Il excelle avant tout dans le travail du fer. C'est là qu'il est le meilleur, et même si les bricolages sont les faux-amis du théâtre, les constructions d'acier d'Alain sont de vraies oeuvres d'art.


La route que nous avons prise est creusée dans la terre ferme, il n'y a pas de fin à cette route, comme il n'y a pas de fin à notre terre.

Merci Alain d'être aussi ce lien chaleureux que tant de collaborateurs apprécient.

jeudi 20 janvier 2011

CHARLES



Avec Charles c'est la plus vieille aventure qu'on pourra retrouver dans ces pages.

Kathy et moi l'avons rencontré en 1988. Nous jouions "Demain on rasera gratis" une pièce que j'ai écrite à cette époque avec en fond les magouillages et spéculations de Bernard Tapie. Le sous -titre était "L'irrésistible ascension de Ténard Flappy". Humour et folie étaient dans la pièce.

Le public fut décontenancé et ce fut le premier spectacle de la compagnie que vit Charles.

Il est entré à Conduite comme administrateur, et en est reparti trois ans plus tard pour monter sa propre troupe et s'atteler à la création.

Nous nous sommes retrouvés en 1998. Sans jamais nous être perdus de vue.

Nous avions fait chacun un bout de chemin dans les "ailleurs" de la profession. Etrange famille que celle du théâtre en région. Pas vraiment parisienne, mais qui voudrait copier et appliquer des règles parisiennes qui sembleraient être professionnelles. On s'y perd un peu.

Et puis on revient à la réalité.

Charles rejoint Conduite pour le virage à prendre vers l'itinérance. Alain arrive trois mois plus tard. Le chapiteau n'est pas loin.

Charles est un excellent gestionnaire.

Dans la profession on parle souvent du couple créateur-administrateur. Nous n'avons pas vraiment formé un couple tous les deux. Mais il a toujours eu la contradiction qu'il fallait pour faire avancer les choses.

Ca n'a certainement pas été facile pour lui, ceux qui me connaissent comprendront pourquoi! Mais il est celui à qui nous devons de manière solide la stabilité et la progression de la compagnie dans les meilleures conditions.

Sa place n'est pas la plus agréable, mais nous avons toujours eu ensemble le souci prioritaire des salaires des comédiens et de leur confort dans le travail, leur sécurité.

Aujourd'hui Charles a gagné une autre façon de travailler avec nous. Il a créé une entreprise personnelle après trois années de formation et continue la gestion de la compagnie à mi-temps. Son engagement et son intégrité n'ont pas faibli.

C'est une belle route Charles. Une belle voie que tu as donnée à Conduite. Merci.

PHILIPPE





Quand nous avons ouvert le théâtre 32 en 1997, nous avons mis en marche une régularité de créations qui nous a entrainés dans un rythme effréné.

Au début des années 200-2001 "Le conte d'hiver" de Shakespeare traduit par Bernard Marie Koltès en fit partie. Nous jouions tous. Tous c'est-à-dire, Charles aussi jouait, Alain, moi. Tous ceux qui étaient là. Un peu comme quand nous nous retrouvions à Montaillou ou Villerouge pour les grands spectacles dans la nature, reconstitutions historiques.

Puis, nous avons repris ces spectacles et remplacé les comédiens de la création. C'est à ce moment-là que Philippe nous a rejoint.

Déjà nîmois bien avant. Déjà connu de la compagnie. La rencontre devait se faire sur le Shakespeare.

Depuis il est resté.

Aujourd'hui un des comédiens permanent de Conduite, Philippe est de tous les projets. Ateliers, créations, lectures.

De toutes les aventures.

D'origine espagnole il a ce contact immédiat dans sa présence, de la paternité.

Il cultive une déférence à la voix qui lui donne parfois ce légér décalage entre l'incarnation et la fabrication.

Merci pour cette route faite avec toi, Philippe.

dimanche 16 janvier 2011

VANESSA














Vanessa.

Elle a joué pour la première fois avec nous dans une adaptation d'Electre que j'ai écrite pour le Théâtre 32: "Electre boulevard Chemin-Bas".

C'était l'histoire d'une fille du quartier. Un mariage forcé arrangé par sa mère et son beau-père.

Vanessa a cet engagement immédiat sur scène. Entier. Elle a aussi cette qualité certainement héritée de sa mère, l'émotion à fleur de peau.

















Quelques années plus tard en 2006 Vanessa frappe à la porte de Conduite Intérieure: "je veux travailler et jouer à Conduite Intérieure."

C'est magnifique non? Et superbe aussi de me donner l'occasion de répondre, "entre", et de réaliser pour elle ce que je rêvais adolescent pour moi.

Depuis c'est une histoire qui se construit et qui forge à coups de force et de douceur une femme intelligente et responsable.



Elle est pour moi la véritable héritière instinctive du théâtre de Conduite Intérieure.


Une grande actrice. Et une bientôt très bonne réalisatrice.




Merci d'être avec nous Vanessa.













mardi 11 janvier 2011

L'EQUIPE DE CONDUITE INTERIEURE

Depuis l'ouverture de ces pages d'actualité de la vie de la compagnie, vous avez vu défiler des visages, des groupes, des couleurs, des situations, sans savoir ou pouvoir deviner qui sont les personnes en action sur les images.

Avant de commencer cette saison nouvelle par un programme et une avalanche de prévisions, de nouveautés, de changements plus ou moins profonds et de créations, vous pourrez feuilleter l'album de la compagnie, dans lequel je vous présenterai tous les éléments très actifs qui ne sont pas forcément sur les photos quand la compagnie est "sur scène".

Le temps de le créer cet album, sera le temps qu'il faut pour adapter des images et l'histoire de chacun, puis de les publier. Pas de rythme régulier, mais le rythme de mes possibilités.

Cette idée m'a été soufflée par un frère qui suit de très loin notre aventure et auquel manque ces précisions. Hello Jean-François, merci et "salut".

Bonne année avec nous.