Il arrive que les histoires épousent à ce point la forme de ceux qui la racontent qu'un état de grâce advient sur l'instant de la répétition.
Et c'est bien lui qu'on espère retrouver. C'est bien lui qui nous guide.
Et il devient l'oiseau bleu.
L'état de grâce, notre oiseau bleu, c'est cet instant parfait où la lumière du soleil, le lieu, salle du château, cimetière, l'escalier de l'église, concordent ensemble vers un même point dans les temps, et tous voyageant dans le même espace.
Qui peut créer ça.
Les acteurs.
Comment passer alors à côté de cette nature qu'ils vont chercher en eux, et façonner,avec force et maladresse, puisqu'elle se présente seule, irradie d'elle-même jusqu'à vous.
"Changer de lieu, changer de corps, tout est affaire de décor" dit Aragon, mais peut-être n'avait-il jamais vécu ces instants magiques où les lieux, les corps, ont effacé le décor, et créé la vie.
Alors poète, change ta phrase et donne-lui l'éternité.
A toi à qui j'écris, à qui je parle.
A demain.
