samedi 2 novembre 2013

L'ESPACE ET LE VIDE - ALBIERES - ET LE THEATRE

L'ESPACE VIDE

Mon île, la tempête qui passe au loin a enfoncé la lame de son couteau dans le coeur de mes secrets,



 ... couché, au sol, sur le dos, j'attends que les armes qui me visent s'épuisent, mais me voilà blessé, en sang et en sueur,




 Il y a des semaines, des jours, des jours et encore des jours où l'espace se vide, où les langues se traduisent, où les anges s'en vont, où les étoiles nous quittent, où le gouffre s'ouvre, des chaleurs qui s'éteignent, des esprits qui dérivent, des quantités et quantités de phrases qui se transforment en plaintes, en demandes, en mendicité, en pitié, des moments où les démons gagnent sur toutes les secondes, où il ne reste rien à dire, plus rien à écrire, plus de mots pour désigner les vagues, les rochers, le sable, plus de signes pour simplement se regarder,






des espaces vides que l'on envahit, et que l'on fait passer du gouffre à la prairie,
 Des espaces noirs que l'on repeint

 des espaces verts que l'on éclaire
 ... des espaces blancs que l'on caresse... avec le rouge de la lumière d'un petit projecteur ...
 ...  des espaces vides qui se comblent et s'emplissent de vie ...
...  si on écoutait tout les ragots tout s'arrêterait sur l'instant et plus rien ne renaitrait. Mais quelle force il faut parfois aller chercher quand tout tombe en pluie d'averse sur le même dos ...


"Il y a des moments dans la vie où une sorte de beauté vient de la multiplicité des ennuis qui nous accablent." Marcel Proust